top of page

RÉSERVE — 1998

BLANK

Installation with slides projection  

Installation: 4 synchronized ektachrome and w&b slides projections (in loop) + 4 still ektachrome and w&b slides projections: 8 x 24 images in fade-out, 4 frozen images; blank canvases; w&b prints on paper;

L= 950 x l= 550 x H= 250 cm.

Exhibition: Réserve, Manifestation 5, curated by Emmy de Martelaere, Paris, 1998

Hugues Decointet conçoit et réalise des dispositifs scéniques qui provoquent la mobilité du spectateur. Ce fut ainsi pour Réserve, manifestation 5 ou Non Lieu n°1 (terrain vague). Dans le premier cas, un ensemble de projections de diapositives détermine un espace induit par le déplacement du visiteur à travers des faisceaux visuels. Les projecteurs disposés à différents niveaux et orientés selon plusieurs angles et les tas de toiles vierges nous situent d’emblée en dehors de la représentation (...)

 

« Fondu au blanc » : (...) pour passer d’une image à une autre, on introduit une surexposition qui crée un blanc. (« Dans le cinéma, le blanc devient aussi couleur d’apparition. » dit Hugues Decointet). Ici, le blanc est le détail d’une surface peinte, blanche craquelée, photographiée, agrandie. L’image projetée et cadrée en débord se constitue par feuilletage. (…) L’espacement entre le pigment et la toile issu de ces crevasses dessine un fin réseau, comme un maillage.

 

On retrouve là une notion fondamentale chez Hugues Decointet : l’extension de la toile jusqu’à l’écran et au-delà. Cet étirement visuel rejoint ce qui se passe dans son approche de la temporalité : un débordement hors cadres, hors champs. Chaque limite est débordée jusqu’à la trame en une multitude de fibrilles.

 

Marie de Brugerolle, Lucid Camera, extrait du texte pour 5 Manifestations +1 Non Lieu, par Emmy de Martelaere, éditions Artgates, 2001

​​

Hugues Decointet imagines and produces scenic scenarios which lead to the viewer's mobility. This happened with Réserve, Manifestation 5 or Non Lieu n°1 (terrain vague). In the first instance, a group of slide-projections defined a space created by the visitor's movements though visual clusters. The projectors, arranged on different levels and angled in various positions, as well as the heap of blank canvases, immediately placed us outside the performance (…)

 

"Fade to white" : (…) to fade images into each other, one edits an overexposure which creates a "blank".("In the cinema, a white picture also becomes a colour of presence", says Hugues Decointet). Here the blank white space is the detail of a painted surface, crackled, white, photographed, enlarged. The surround made up of projected and framed images is created through layering. (…)

 

Here we come across a fundamental notion in Hugues Decointet's work: extending the canvas as far as the screen and beyond. This visual stretching is close to what happens in his approach to time: an overflow beyond the frame, off camera. Every limit is stretched as far as the warp in a multitude of fibrils.

 

Lucid Camera by Marie de Brugerolle, extract of the text published in 5 Manifestations et 1 Non Lieu, a book by Emmy de Martelaere, Editions Artgates, Paris, 2001. Translated from French by Ann Cremin.

SEE
bottom of page