"Sous la forme de maquettes, de films ou d’installations sonores, les travaux de Hugues Decointet se définissent comme des "suites", c’est-à-dire de prolongements d’œuvres préexistantes, principalement littéraires, théâtrales et cinématographiques. On pourrait également les définir comme un ensemble de fugues, au sens musical du terme, variations autour d’un motif préétabli, où la forme plastique et le langage s’entrecroisent.
Decointet travaille entre description et impression, entre la précision d’une restitution (la maquette d’un espace scénique, en tant que « modèle » ou « schéma ») et l’interprétation, qui élargit l’œuvre préexistante à son hors-champ, à la périphérie d’une image." (1)
Son travail a été présentés dans des galeries, musées et centres d’art contemporain comme le Parc St-Léger, la Ferme du Buisson ou la galerie Air de Paris en France, le M-Museum de Leuven en Belgique, le centre d'art Plataforma Revolver à Lisbonne ou l’Institut Français de Londres.
Hugues Decointet est par ailleurs conseiller artistique pour Guy de Cointet Society, fonds de dotation voué à la connaissance et à la diffusion de l’œuvre de l’artiste Guy de Cointet (Paris, 1934 - Los Angeles, 1983). "Neveu de l’artiste ainsi que de sa fratrie fondatrice de Guy de Cointet Society, Hugues Decointet prend soin de cette œuvre et de l’héritage, de son intégrité, sa circulation, ses développements. Il est à la fois le successeur, le passeur, le régisseur, l’exégète..." (2)
(1) Francois Piron, extrait, introduction pour une conférence à l’Ensba-Lyon, 2015.
(2) Emilie Renard, Les Indiens sont là. What can I do for you?, The Bridegroom Suites d'après Guy de Cointet (1983), extrait du texte pour le catalogue Béatrice Balcou, Cérémonies &, STUK, Ferme du Buisson, 2020.
In the form of architectural models, films or sound installations, Hugues Decointet’s work has been defined by himself as “suites”, in other words extensions of pre-existing works, which are mainly literary, theatrical or cinematographic. It could also be defined as a series of fugues, in the musical sense of the term, or variations on a pre-established motif, in which graphic form and language are intermingled.
Decointet works between description and impression, between the precision of a reconstitution (the mock-up of a stage set, as a “model” or “schema”) and interpretation, which broadens a pre-existing work into being “off-camera”, across the periphery of an image.
For example, he has worked on imagining what might have been the film Snow White by the Portuguese director João Cesar Monteiro, inspired from a play by Robert Walser, if the filmmaker had not decided, on the moment of shooting it, to cover the camera lens with his coat. In the extension of this film, made with some of the original cast, Hugues Decointet set off into an adaptation of A Few Chinese Women, an unfinished scenario by Monteiro, also inspired by one of Walser’s texts.
Drama Vox, a sound installation presented at the gallery Air de Paris in 2013, adopts as its departure point attemps to describe a voice, starting with a text by Samuel Beckett. Based on the impossibility of describing with words the quality of a voice, he has produced a sculpture, inspired by the noise machines of the futurist Luigi Russolo, which broadcasts the voices of writers, but only in their sound “texture”, beyond language. Hugues Decointet in particular directs the Guy de Cointet Society, accompanying above all new productions of the theatrical works.
Francois Piron, Introduction pour une conférence à l’Ensba-Lyon, 25.03.2015
Crédits
Grafic design by Aline Girard
Editorial process by Hugues Decointet
Translations from the French by Ian Monk
Thanks to Ibéa Atondi, Mehdi Belhaj Kacem, Marie de Brugerolle, Mathieu Capel, Pascale Cassagnau, Karim Chouikrat-Marcinkowski, Vanessa Desclaux, Entre2prises, Damien Mac Donald, Marylène Malbert, Emmy de Martelaere, Audrey Pédron, François Piron, Sarah Vermande.
© Hugues Decointet 2022